Les études de cas

Les études de cas INDICATE visent à analyser le potentiel d’une utilisation des e-Infrastructures pour surmonter des problèmes de longue date dans l'e-Culture. Trois problèmes principaux sont abordés: la conservation numérique à long terme, les expositions virtuelles et le traitement du contenu culturel numérique geolocalisé.

Les résultats de l'analyse sont des contributions importantes au travail sur les bonnes pratiques.

Trois ateliers sont organisés, un pour chaque thème abordé par les études de cas:

  • un atelier sur la conservation numérique à long terme à Ankara
  • un atelier sur les expositions virtuelles à Amman
  • un atelier sur les systèmes d’informations géographiques à Ljubljana.

La conservation à long terme

Cette étude de cas analyse comment la conservation par les e-infrastructures peut faciliter le transmission du patrimoine culturel aux générations futures. 

L'objectif principal de cette étude est de passer en revue l'état actuel du processus de conservation numérique et les politiques en Europe, l'état actuel des technologies utilisées ou en développement, la relation entre les établissements de conservation et les fournisseurs d'e-Infrastructure et de décrire quelles actions peuvent être menées pour coordonner un écosystème européen de dépôt de données pour la conservation à long terme des ressources culturelles numériques.

L'utilisation de l'e-infrastructure peut aider à résoudre des défis comme le stockage, l'accès, la sécurité et l'intégrité des données et la protection du droit d’auteur à long terme. Par conséquent, l’intégration des systèmes de conservation numérique à des réseaux de grande capacité ou des NREN des grilles internationaux pourrait rapidement se répandre mondialement. La première étape de ce processus serait de développer des politiques et des stratégies nationales et globales de conservation et de fournir aux établissements intéressés un ensemble de directives sur la construction d’un système de conservation (comprenant la sélection, l’acquisition, la conversion, le stockage, la protection, les formats de dossier préférés etc.).

Le livrable sur la conservation à long terme est une des études de cas du projet Indicate visant à analyser les processus de numérisation et de conservation en Europe et dans la région méditerranéenne. Les principaux pays participants sont l’Italie, l’Espagne, la France, la Grèce, la Slovénie, la Turquie, l’Egypte, la Jordanie. D’autres pays comme l’Irlande, les Pays-Bas, la Lituanie et la Suède ont aussi été analysés dans le cadre de l’étude préparée pour le livrable.

Le livrable comporte : une introduction qui présente le champ de l’étude ; une définition des concepts de conservation et de préservation numérique et les stratégies dans ce domaine ; un état des lieux ; deux présentations d'exemples ; la relation avec les e-infrastructures et la situation dans chaque pays ; les droits de propriété intellectuelle ; la formation ; des conclusions et des annexes.

Les objectifs généraux du livrable sur la conservation à long terme sont les suivants :

  • présenter des exemples de bonnes pratiques en matière de conservation numérique
  • donner des pistes sur la façon d'aborder les questions de conservation numérique
  • formaliser les besoins en matière de technologies de la communication et de l’information
  • identifier les offres des e-infrastructures
  • examiner la façon dont les e-infrastructures peuvent être utilisées pour résoudre les problèmes de conservation numérique
  • contribuer à la diffusion des résultats du projet

Une enquête sur la conservation à long terme a été menée pour ce livrable, afin de donner un panorama des expériences dans le domaine de la conservation dans différents pays. Les différents chapitres en sont: l’introduction, les politiques et les stratégies, les informations techniques, les standards, la sauvegarde et une conclusion. L’étude analyse la façon dont est construit, exploité et pérennisé un système de conservation. Elle en aborde également la structure, les méthodes de conservation et les standards, les outils et le logiciel utilisé etc.…

D’après les résultats de l’étude, généralement, les pays de l’Union européenne sont plus expérimentés que les pays méditerranéens. Les travaux sur la conservation numérique dans les pays de l’UE sont complets et systématiques. Les pays de l’UE encadrent leurs processus de conservation en mettant en place des règles sur ce qu’il faut conserver, comment et où.

Les problèmes soulevés dans les pays méditerranéens sont le manque de politiques et de stratégies communes, le manque d’utilisation des e-infrastructures, l’absence de règles communes pour les données protégées par le droit d’auteur, l’accès, la durabilité, le stockage, l’intégrité de la sauvegarde et des données et le manque de standards.

Pour résumer :

La principale raison d’être de la numérisation des objets du patrimoine et de la conservation est leur transmission aux générations futures. Le projet Indicate vise à partager les biens culturels dans des réseaux communs, en Europe et dans les pays de la Méditerranée, afin de favoriser la diffusion et la circulation de l’information. Le livrable souligne l’importance de la conservation à long terme du contenu culturel pour garantir les investissements importants des institutions culturelles dans la numérisation du patrimoine culturel.

L’utilisation des e-infrastructures est un autre aspect important de la conservation, qui permet d’utiliser la puissance des technologies de l’information et de la communication pour les traitements automatisés, la connectivité, le stockage et l’instrumentation.


Les expositions virtuelles

La numérisation permet aux institutions travaillant sur la mémoire d'exposer leurs collections dans une grande variété de configurations.

L'étude de cas, par une enquête auprès des partenaires et les analyses des pratiques en vigueur, étudie de telles configurations, par exemple : expositions partagées, performances virtuelles, itinéraires thématiques - et leurs connexions possibles avec les e-infrastructures.

Les résultats d'une telle recherche seront rendus disponibles dans un rapport destiné aux institutions de mémoire voulant étudier le potentiel de l'utilisation des e-infrastructures pour leurs projets numériques.

Les « expositions virtuelles » est le thème de la deuxième étude de cas du projet Indicate, qui vise à analyser les technologies utilisées dans les institutions culturelles de l’Union européenne et de la région méditerranéenne pour réaliser des expositions virtuelles. Les informations proviennent d’études de cas et d’interviews réalisées dans différentes institutions culturelles et e-infrastructures dans les pays participants, des comptes-rendus de l'atelier organisé par le projet Indicate sur les expositions virtuelles qui s’est tenu au département des antiquités de Jordanie le 11 décembre 2011, ainsi que de journaux, articles, plates-formes wiki et autres sources d’informations.

L’objectif principal de cette étude de cas était de dresser un panorama sur les expositions virtuelles dans les pays partenaires : état de l'art des technologies utilisées, relations entre les institutions culturelles et les e-infrastructures, perspectives sur la façon dont les e-infrastructure peuvent être utilisées pour créer de nouveaux projets ou de nouvelles expériences, en prenant comme exemple les performances virtuelles. Le document s’adresse aux communautés culturelles et techniques, afin de renforcer leur collaboration. Il doit permettre d'impulser des échanges sur des projets de nouveaux formats d’exposition ou de nouvelles situations d’usage, pour rendre les contenus interactifs, personnalisés et attractifs.

C’est un fait que les institutions culturelles recourent de plus en plus aux expositions qui sortent des paramètres spatiaux / temporels traditionnels, pour être présentées sur des plates-formes liées aux technologies de l’information. Les différents travaux analysés recourent à un panel complet de technologies : des pages Internet en ligne avec des images et des vidéos, des sites Internet interactifs, voire de l’Internet 3D, des environnements augmentés, etc… mais, selon les études et les interviews réalisées, les institutions culturelles n’utilisent pas les services des e-infrastructures pour la mise en œuvre technique de leurs expositions.

Les conclusions présentées ici montrent qu’il y a un fort potentiel de collaboration entre les secteurs de la culture et des e-infrastructures, et que cette collaboration devrait être renforcée, compte tenu de l’impact que les technologies analysées pourront avoir dans les prochaines années. De plus, les e-infrastructures devraient proposer leurs services à des secteurs spécifiques, prenant en compte leurs besoins spécifiques, et offrir des services complexes, au-delà des niveaux de services actuels. Enfin, un des obstacles majeurs observés pour l’explosion des expositions virtuelles en tant que canal de communication entre les institutions culturelles et leurs publics est leur coût. Des efforts devraient être faits pour réduire ces coûts, afin de fournir des services et du matériel spécialement dédiés aux expositions virtuelles.

Les contenus culturels numériques géolocalisés

Le but de cette étude de cas est de définir les besoins et d'étudier comment des services de géolocalisation pourraient être appliqués pour explorer les contenus culturels dans le domaine l'éducation, de la formation tout au long de la vie, et des industries créatives. D’un côté, l'étude prend en compte les approches actuelles et les nouvelles activités de R&D sur la géolocalisation du contenu culturel dans les bibliothèques numériques, le tourisme culturel, le patrimoine culturel, l’e-learning, les arts vivants et d'autres secteurs culturels, identifiant les possibilités et les avantages d’utiliser les e-infrastructures. D’un autre côté, elle fournit un essai d’e-services de geo-analyse et de geo-marquage pour la culture numérique, élaborant les recommandations pour les fournisseurs de contenu. En traitant du contenu culturel numérique géolocalisé, l’accent est mis principalement sur l’informatique en nuage et les grilles et sur les infrastructures de données.